giovedì 28 marzo 2013

Michel Foucault, La folie et la fête (1963)


La folie et la fête. Michel Foucault (1963)
La folie et la fête. Michel Foucault (1963)
Text from youtube
Premier temps d’une série de cinq émissions intitulée « L’usage de la parole : les langages de la folie ».
Pour l’interprétation des textes Michel Foucault est accompagné de Marguerite Cassan, Pierre Delpont, Abel Jacquin, Catherine Le Couey et de Claude Martin.
Émission radio, diffusée le 7 Janvier 1963 sur France III nationale (France culture).
Source: La Nuit rêvée de… Gérard Fromanger
Émission produite par Philippe Garbit et diffusée sur France culture le 16 septembre 2012.
Lien vers l’émission
from: Foucault News

giovedì 21 marzo 2013

Robert Castel, 1933-2013


Robert Castel, cinquante ans de pugnacité sociologique

    Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), né à Brest 
    en 1933, est mort à Paris, mardi 12 mars, des suites d'un cancer. 
    A juste distance entre Michel Foucault et Pierre Bourdieu, dont il était l’ami, 
    non sans bataille, son œuvre voulait être un diagnostic du temps présent.
Robert Castel, c’était d’abord une silhouette courbée sur sa cigarette, un regard caché sous ses longs sourcils, une présence discrète qui jaugeait longuement son interlocuteur. Il y avait chez lui quelque chose du vieux marin, légèrement méfiant, qui se manifestait par des silences, regard de travers, par une blague pour détendre le sérieux du milieu académique. Car ça le faisait rire, la pose des sociologues ou des historiens. Il devait alors penser à son certificat d’étude, passé à Brest, ou à sa mère lui disant : « A la maison, on manquera jamais de rien, il y aura toujours du vin. » Sous le manteau, il aimait brandir son diplôme d’ajusteur mécanicien, son orientation forcée dans une école technique, la rencontre d’un professeur de mathématique, surnommé Buchenwald, ancien rescapé du camp, qui le somma de quitter le collège pour faire de la philosophie à Rennes.
De ses origines, il en tirait de nombreuses leçons de vie. Dont la moquerie envers les modernes, tout en répétant certaines évidences sur les classes dominantes, la psychiatrie qui ne savait rien, les plaisanteries de la post-modernité disait-il, tant il croyait à la longue durée des contraintes. Dans le paysage intellectuel français, soumis aux bourrasques violentes et aux renversements de toutes les tendances, Castel maintenait une ligne ferme : la généalogie comme méthode pour saisir le présent.
Juste avant sa mort, comme s'il avait prévu le coup, Robert Castel avait rassemblé quelques amis et anciens collaborateurs pour faire un dernier point sur ce qui le passionnait, les transformations de la question sociale, la construction de la société salariale et sa fragilisation, dans un contexte d’insécurité sociale croissante, l’invraisemblable brouillage des frontières entre travail et assistance, renforçant la séparation entre les gagnants et les perdants. Il s’inquiétait en particulier de la résurgence de la figure du travailleur pauvre, symbole d’une nouvelle infra-condition salariale, le précariat. Dans son dernier ouvrage,Changements et pensées du changement. Echanges avec Robert Castel (La Découverte), il rappelait la perte d’hégémonie du salariat ouvrier qui se voyait dépossédé de son rôle central, et donc des conséquences qu’il fallait en tirer pour notre présent : construire d’autres formes de solidarités pour éviter le retour du travailleur et du vieux pauvre.
Agrégé de philosophie en 1959, Robert Castel devient maître-assistant de philosophie à la Faculté des lettres de Lille où il rencontre Pierre Bourdieu, avec qui il commence à travailler jusqu’en 1967, année où Raymond Aron lui propose de le rejoindre à la Sorbonne. C’est un premier tournant où il quitte la philosophie pour la sociologie. « J’en avais marre des concepts éternels, disait-il, et comme ma femme Françoise travaillait en psychiatrie, je me suis laissé porté par cette réalité. »
Cette première salve de travaux sur la psychiatrie, de sa longue préface du livre de Erving Goffman, Asiles à ses liens avec Franco Basaglia, l'organisateur à Gorizia des communautés thérapeutiques qui défendaient le droit des individus psychiatrisés en passant par sa critique sévère de la psychanalyse, le place au premier plan de la scène. La fréquentation de Michel Foucault marque alors ses analyses transversales, notamment par cette démarche généalogique que l’on peut suivre dans Le psychanalysme, l’ordre psychanalytique et le pouvoir (Maspero, 1973) ; L’ordre psychiatrique (Minuit, 1977) ; La société psychiatrique avancée : le modèle américain (avec Françoise Castel et Anne Lovell, Grasset, 1979) ; La gestion des risques (Minuit, 1981).  Le traitement et la prise en charge des malades mentaux sont violemment passés au crible de la critique. Du coup, il entretenait un rapport assez particulier avec la sociologie, réintroduisant le passé« avec ses problèmes qui ne sont jamais dépassés ».
Dans les années 1980, après la mort de Françoise, et quelques années de désespoir, il rencontre Lisette, économiste québécoise, avec qui les discussions sur le capitalisme et le coup de fourchette vont bon train. C’est un nouveau virage qui prend acte que « la société assurantielle » n’a pas eu lieu et que « demain ne sera pas meilleur qu’aujourd’hui ». Il se jette en bibliothèque pour comprendre comment le salariat est né, d'abord dans une position méprisée, dans des relations de dépendance extrême. Puis il analyse comment il s'est petit à petit imposé comme modèle de référence, progressivement associé à des protections sociales, comme une sorte de propriété sociale, la réalisation du transfert direct du travail à la sécurité par l’intermédiaire de l’assurance obligatoire.
Après son entrée comme directeur d’études à l’EHESS en 1990, il publie Les Métamorphoses de la question socialeUne chronique du salariat, un ouvrage aux rééditions successives qui fait une synthèse largement reprise par les analystes du droit du travail, de la Sécurité sociale, des droits sociaux. Le diagnostic est partagé dans de nombreux mouvements militants : exclusion ou désaffiliation sont l’effet d’un ébranlement général dont les causes se trouvent dans le travail et son mode d’organisation actuel. La vulnérabilité et la fragilisation frappent les individus « par défaut » de statut au travail. Penser le changement, c’est penser la remise en cause des droits et des protections attachées au travail.
Ne refusant jamais aucune invitation à la discussion, qu’elle vienne des communistes ou des cercles de droite, Robert Castel avait un plaisir à la rencontre, au débat, à la controverse, week-end inclus. Car depuis quelques années – les années Sarkozy – il était vraiment préoccupé, inquiet, habité par une conviction qu'il lui semblait urgent de faire partager... Comprendre les incertitudes et faire barrage à l’extrême droite. Car Robert Castel n'avançait pas masqué, il n'avait pas honte d'être un réformiste. Il n’avait pas honte d’écarter le romantisme sociologique, le gauchisme facile des âmes pures. 
On voudrait retenir encore un peu le temps, n'avoir pas si tôt à se demander ce qu'il nous laisse à penser sur le retour de la pauvreté qui s’étend sous nos yeux. On voudrait qu'il pense encore pour nous. Ses écrits nous surplombent encore, comme le secret d’une passion pour établir un diagnostic du présent, en écartant les discours sur la fin du travail ou la sortie du salariat, des idées qu’il voyait comme des insanités. 
Jean-François Laé, sociologue, enseignant à l’Université Paris 8 Saint-Denis.

mercoledì 20 marzo 2013

American Neoliberalism and Michel Foucault @ Foucault news


Colin Gordon, A Note On “Becker On Ewald On Foucault On Becker” (2013)

A Foucault News exclusive.
Colin Gordon, A Note On “Becker On Ewald On Foucault On Becker” : American Neoliberalism And Michel Foucault’s 1979 Birth Of BiopoliticsLectures A conversation with Gary Becker, François Ewald, and Bernard Harcourt ” [1]
This is a response to a discussion linked to earlier on this blog: American Neoliberalism and Michel Foucault’s 1979 ‘Birth of Biopolitics’ Lectures (2012)
Opening paragraph
In 1991, I published a short account of Foucault’s 1978-9 lectures on governmentality, liberalism and neoliberalism, as part of my introduction to The Foucault Effect. This had been preceded by an earlier, briefer summary contained in an essay on Weber and Foucault, published in 1987. Since the publication of the lectures themselves in 2004 (in the original French) and 2007-8 (in excellent English translations),[2]  interest in their content has, very justifiably, continued to grow, while the need for those interested to rely on my highly condensed accounts and discussions has, for the most welcome of reasons, diminished. Access to the full texts of Foucault’s lectures allows everyone to form their own unmediated assessment of their merits and relevance – and also, if they so wish, to test the accuracy of early, interim bulletins of what they contain. I have done some retrospective checks myself, noting a number of important elements in the lectures, several of which are of continuing and growing interest in the light of subsequent developments, which my overview failed to adequately address.[3] But of course these lectures, including notably those on neoliberalism, are, just as much now as then, so prodigiously dense and rich in original insight that each re-reading of them leads one to notice, seemingly for the first time, further arresting and highly relevant insights.[4]

[1] Social Science Research Network. University of Chicago Institute for Law & Economics Olin Research Paper No. 614U of Chicago,Public Law Working Paper No. 401.  http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2142163
[2]             Michel Foucault, Security, Territory, Population: Lectures at the Collège de France 1977—1978.  Edited by Michel Senellart, translated by Graham Burchell. Palgrave Macmillan, 2008; Michel Foucault,The Birth of Biopolitics: Lectures at the Collège de France, 1978-1979: Lectures at the College De France, 1978-1979. Edited by Michel Senellart, translated by Graham Burchell. Palgrave Macmillan, 2009.
[3] Colin Gordon, “Governmentality and the genealogy of politics”, Birkbeck College, 2011.  http://backdoorbroadcasting.net/2011/06/colin-gordon-governmentality-and-the-genealogy-of-politics/
[4]             Two points which struck me anew while preparing these notes: that Foucault cites liberalism as historically crucial to the legitimation of new sovereign legitimacy not only in West Germany after 1945, but also in the American colonies after 1776; and that migration is discussed not only as a life-experience of several among the founders of neoliberalism, but also as itself a theme of neoliberal economic thinking.

From: Foucault News

martedì 12 marzo 2013

LA DIAGNOSI IN PSICHIATRIA









Premessa
Mario Colucci Fabrizio, con una zeta. Per una critica della ragione diagnostica
Benedetto Saraceno, Giovanna Gallio Diagnosi, “common language” e sistemi di valutazione nelle politiche di salute mentale
Pierangelo Di Vittorio Malati di perfezione. Psichiatria e salute mentale alla prova del DSM
Peppe Dell’Acqua Se la diagnosi non è una profezia
Paolo Migone La “filosofia” della diagnosi psichiatrica
Allen Frances Il DSM nel paese della filosofia
Michel Minard La validità delle diagnosi psichiatriche. Dalla battaglia degli omosessuali alla lotta dei veterani
Vittorio Lingiardi Dare un senso alla diagnosi
François Gonon La psichiatria biologica: una bolla speculativa?
Luciana Degano Kieser, Giovanna Gallio “The big deal”: i nuovi usi della diagnosi nella postdemocrazia tedesca
Roberto Beneduce Illusioni e violenza della diagnosi psichiatrica
Mauro Bertani Furor nosographycus. Nota storica su un’epoca della diagnostica psichiatrica
Fulvio Marone Soggetti, protocolli e tigri di carta
Antonello Sciacchitano La diagnosi statistica
Francesco Stoppa Un sintomo smarrito. A proposito della diagnosi borderline
POST
Pier Aldo Rovatti “Lasciate in pace Lorenzo”