domenica 4 marzo 2012

Foucault à Uppsal - Lettre à Stirn Lindroth du 10 Aout 1957 @ Portail Michel Foucault, 12 Février 2012


Foucault à Uppsal - Lettre à Stirn Lindroth.


Foucault rédige en Suède un premier manuscrit d’une histoire de la psychiatrie dont il veut faire un temps un doctorat suédois, sous la direction de Stirn Lindroth, professeur d’histoire des idées et des sciences à l’Université d’Uppsal. Michel Foucault lui adressa une lettre le 10 aout 1957.

« Votre lettre m’a été fort utile pour prendre conscience des défauts de mon travail et je vous en suis fort reconnaissant. Mon premier tort, je dois vous le dire tout de suite, est de ne pas vous avoir suffisamment prévenu qu’il ne s’agissait pas d’un « fragment de livre » mais seulement d’un brouillon, d’une première rédaction que je compte de toute façon reprendre ultérieurement. Je vous concède bien volontiers que le style est insupportable (j’ai le défaut de ne pas être spontanément clair). Bien entendu, je compte chasser toutes les expressions « alambiquées » qui ont pu m’échapper. Je vous avais soumis cet essai, malgré le style, pour avoir votre opinion, à laquelle je tiens beaucoup, sur la qualité de l’information et sur les idées directrices. Il est clair que c’est ce dernier point qui fait difficulté. Là encore, j’ai eu tort de ne pas définir mon projet, qui n’est pas d’écrire une histoire du développement de la science psychiatrique. Mais plutot une histoire du contexte social, moral, imaginaire dans lequel elle s’est développée. Car il me semble que jusqu’au XIXe siècle, pour ne pas dire jusqu’à maintenant, il n’y a pas eu de savoir objectif de la folie, mais seulement la formulation, en termes d’analogie scientifique, d’une certaine expérience (morale, sociale, etc.) de la Déraison. D’où cette manière, si peu objective, si peu scientifique, si peu historique de prendre la question. Mais peut-être cette entreprise est-elle absurde et condamnée à l’avance. Enfin, mon troisième grand tort a été de préparer d’abord les pages portant sur les théories médicales, alors que le domaines des « institutions » n’est pas clair et m’aurait aidé à être plus clair dans les autres domaines. Puisque vous voulez bien m’y autoriser, je vous montrerai ce que j’ai fait pendant les vacances à propos des institutions… On est là dans un domaine beaucoup plus facile à définir et qui donne les conditions sociales des débuts de la psychiatrie… »

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Uppsala Nell’autunno del 1955 Michel Foucault, distaccato dalle sue funzioni di docente al Ministero dell’Educazione Nazionale, prende servizio a Uppsala presso il Ministero degli Affari esteri. Come ricorda Daniel Defert nella sua cronologia : « Frequenta il laboratorio di ricerca di Tiselius e il Cyclotton di Svedberg, lavora contestualmente alla traduzione di un testo del neuropsichiatra Viktor von Weizsäcker » e « accoglie l’erudito domenicano A.J. Festugière, specialista della filosofia greco-ellenistica e delle spiritualità classica, con il quale resterà in contatto tutta la vita » (In Dits et Ecrits, tome I, P.20-21 traduction des auteurs de ce site: Portail Michel Foucault).


Pic Jean François MiquelSulla soglia della « Maison de France de lecture de langues romanes » a Uppsala, Michel Focault, allora direttore dell’istituzione accoglie il Dott. Buu-Hoi e sua moglie. Il Dott. Buu-Hoi era all’epoca il direttore del dipartimento di chimica organica all’Institut du Radium di Parigi, e si recava a Uppsala per una settimana in viaggio ufficiale.


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