Un entretien de Michel Foucault avec Claude Bonnefoy
Édition établie et présentée par Philippe Artières
Pour la première fois publié, cet entretien de Michel Foucault avec le critique d’art Claude Bonnefoy nous révèle le penseur intime, qui déroule le fil de sa vie pour décrire son rapport à l’écriture. Nous voici dans les coulisses du travail du savant.
Foucault vient d’achever les Mots et les choses et fait avec Claude Bonnefoy, critique d’art, une expérience de langage : peu habitué du genre de l’entretien, il lui est demandé d’évoquer son rapport à l’écriture. Au début réticent et inquiet, Foucault adopte pour réfléchir à la manière dont il travaille, pour dire ses difficultés d’écrivant, un registre inédit, une langue nouvelle, avoue finalement son plaisir à défaire son langage habituel. Il déroule le fil de sa vie pour dire l’histoire de son écriture, revient sur ses écrits, ceux des autres aussi, décrit le poids de son milieu « médical » où la parole était dévalorisée, les filiations repérables dans son écriture, notamment ce « regard de diagnosticien ».
« […] Quelque chose d’absolument inédit s’énonce lors de cet entretien entre le philosophe et le critique, quelque chose d’inédit survient par la parole. Un événement singulier : la mise en danger de Foucault par lui-même. » (P. Artières) .
« Je me place résolument du côté des écrivants, de ceux dont l’écriture est transitive. Je veux dire dont l’écriture est destinée à désigner, montrer, manifester hors d’elle-même quelque chose qui, sans elle, serait resté sinon caché, du moins invisible. C’est peut-être là qu’existe, malgré tout, pour moi, un enchantement de l’écriture. » (Michel Foucault)
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« […] Quelque chose d’absolument inédit s’énonce lors de cet entretien entre le philosophe et le critique, quelque chose d’inédit survient par la parole. Un événement singulier : la mise en danger de Foucault par lui-même. » (P. Artières) .
Extrait des propos de Michel Foucault
« Je me place résolument du côté des écrivants, de ceux dont l’écriture est transitive. Je veux dire dont l’écriture est destinée à désigner, montrer, manifester hors d’elle-même quelque chose qui, sans elle, serait resté sinon caché, du moins invisible. C’est peut-être là qu’existe, malgré tout, pour moi, un enchantement de l’écriture. » (Michel Foucault)
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